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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 14:02

                                                       

                                                                                                                                      

  MAURICETHOREZjpg.jpg"QUE LES BOUCHES S'OUVRENT..."   Soviet---Hammer-02.gif

                   (Maurice Thorez)

  •                                           bandeau FEDE 

  

Dans le cadre de la préparation du 36 ème Congrès,la Conférence fédérale se tiendra le dimanche 3 février, à partir de 10 H, salle polyvalente de Lupino, à Bastia.

 

 

                             

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 13:51

                                                                  MARE NOSTRUM-copie-1

 

 Colonies israéliennes : un rapport de l’ONU demande le retrait des colons

jeudi 31 janvier 2013, par La Rédaction

Une colonie israélienne près de Ramallah, en avril 2012. (© GALI TIBBON / AFP )

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Un rapport d’experts indépendants commandé par la Conseil des droits de l’homme des Nations unies a demandé jeudi l’arrêt immédiat des colonisations dans les territoires palestiniens occupés et le retrait progressif de tous les colons, évoquant pour la première fois un éventuel recours devant la Cour pénale internationale.
Selon ce rapport rendu public jeudi à Genève, "un nombre important de droits de l’homme des Palestiniens sont violés de manières et de façons diverses en raison de l’existence de ces colonies de peuplement". Israël a immédiatement rejeté ce rapport d’experts, jugeant qu’il était "biaisé". "Des mesures contre-productives telles que ce rapport ne feront que saper les efforts pour trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien", a affirmé dans un communiqué le ministère israélien des Affaires étrangères. "Malheureusement, le Conseil des droits de l’homme se distingue par son approche unilatérale et systématiquement partiale à l’encontre d’Israël", a accusé le ministère.
"Conformément à l’article 49 de la quatrième Convention de Genève, Israël doit cesser toute activité de peuplement dans les colonies et ce sans conditions préalables. Il doit immédiatement commencer un processus de retrait de tous les colons des territoires occupés", souligne le rapport dans ses recommandations. Cet article des Conventions de Genève se réfère à l’interdiction pour la puissance occupante de transférer des populations dans des territoires occupés. D’autres articles de cette convention sont violés, notamment par les destructions de maisons, les arrestations et poursuites contre des enfants et leur transfert en Israël, ont indiqué à la presse les experts.
Le document sera soumis le 18 mars aux 47 États membres permanents du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Celui-ci avait mandaté "une mission internationale indépendante d’établissement des faits" pour étudier les effets des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens. La mission est constituée de trois experts, la Française Christine Chanet qui la dirigeait, la Pakistanaise Asma Jahangir et la Botswanaise Unity Dow. La mission appelle "tous les États membres" des Nations unies à assumer leurs obligations et responsabilités au regard des lois internationales dans leurs relations avec un État "violant les normes péremptoires des lois internationales", spécifiquement en "ne reconnaissant pas une situation illégale résultant des violations israéliennes".
Israël boycotte depuis mars 2012 les réunions du Conseil des droits de l’homme suite au mandat donné par le Conseil à cette mission. Il ne s’est pas présenté mardi pour l’examen périodique de la situation des droits de l’homme en Israël, devenant le premier État à boycotter ce processus régulier des Nations unies. En dépit des demandes écrites de coopération répétées auprès des autorités israéliennes, la mission n’a obtenu aucune réponse et n’a pas pu se rendre dans les territoires. Elle a travaillé notamment depuis Amman en Jordanie et a contacté, outre de multiples représentants de la société palestinienne, des représentants de la société civile israélienne. "Sur le terrain, ce que nous avons vu, c’est du désespoir, y compris au sein de la société civile israélienne", a souligné Asma Jahangir.
Le rapport indique que "les colonies de peuplement sont maintenues et développées à travers un système de ségrégation total entre les colons israéliens et la population habitant dans les territoires occupés". "Ce système de ségrégation est soutenu et facilité par un contrôle militaire et de maintien de sécurité stricts au détriment des droits du peuple palestinien", ajoute le rapport. Les juristes ont souligné que les violations "font partie d’une politique poursuivie par les différents gouvernements israéliens".
Constatant les violations de "certaines obligations selon les lois humanitaires internationales", le rapport souligne la compétence de la Cour pénale internationale. Cette référence à la CPI "n’a jamais été évoquée dans quelque rapport que ce soit", a souligné Christine Chanet. Depuis la guerre des six jours de 1967, 250 colonies ont été créées, occupées par quelque 520 000 colons. Elles conduisent "à une annexion rampante qui empêche la création d’un État palestinien viable et avec une continuité", affirme le rapport.

(31 janvier 2013 - Avec les agences de presse)

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 17:06

                                                          

                                                                                                                                      

  MAURICETHOREZjpg.jpg"QUE LES BOUCHES S'OUVRENT..."   Soviet---Hammer-02.gif

                   (Maurice Thorez)

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La « fragmentation » de la société et la lutte des classes

samedi 26 janvier 2013

                          source:La Riposte

 

La « fragmentation » de la société et la lutte des classes

Le document d’orientation du 36e congrès du PCF, Il est grand temps de rallumer les étoiles, aborde la question de ce que ses auteurs appellent la « fragmentation de la société ». Cette formule fait référence à tout ce qui est susceptible d’opposer entre eux des individus ou des groupes d’individus : religion, ethnie, nationalité, sexe, âge, statut professionnel (fonctionnaires, travailleurs du privé, précaires, chômeurs…). Le document souligne à juste titre que la classe dirigeante utilise cette « diversité » pour diviser et, ainsi, affaiblir le camp de tous ceux qui ont intérêt à s’unir dans la lutte contre l’exploitation capitaliste.

D’après les auteurs du texte, cette stratégie aurait été couronnée d’un succès tel que le PCF se trouverait devant la nécessité de « faire émerger une nouvelle conscience de classe ». Si on prend les mots au sérieux, il faut donc en déduire soit que l’ancienne conscience de classe aurait disparu, soit qu’elle serait devenue inopérante – sinon, nous ne verrions pas pourquoi en appeler à une « nouvelle » conscience de classe. Les auteurs ne tranchent pas entre les deux termes de cette alternative, ce qui n’est pas très grave, car ils sont également faux, comme nous allons tenter de le montrer.

Cette question fait débat très au-delà des rangs du PCF. Qui n’a pas déjà entendu l’idée selon laquelle la classe ouvrière aurait « disparue », ou bien serait beaucoup plus « divisée » et « affaiblie » qu’auparavant, ou bien encore n’aurait plus de « conscience de classe » ? Ces idées circulent à une vaste échelle dans les milieux universitaires et les médias. Des armées de « sociologues » les déclinent de mille et une façons.

Le poids social du salariat

A l’origine de toutes les idées fausses sur ce thème, il y a une erreur (plus ou moins délibérée) de méthode, qui consiste à tirer des conclusions générales à partir d’un phénomène particulier. A ce compte, il suffit d’ouvrir n’importe quel journal pour « prouver » chaque jour que la classe ouvrière est plus divisée et donc plus faible que jamais. Un fait divers, un acte raciste ou sexiste, le propos d’un travailleur contre une grève des transports : tout est bon pour alimenter cette thèse.

L’approche marxiste, au contraire, est dialectique : elle part du plus général – l’évolution de la structure de classe de la société – avant de descendre vers le particulier. Si on procède ainsi, le fait le plus frappant, qui confirme les idées du Manifeste du Parti Communiste de Marx et Engels, c’est le développement massif de la classe ouvrière – c’est-à-dire du salariat – au cours des dernières décennies, sur la base d’un puissant développement des forces productives. Le poids social du salariat n’a jamais été aussi important. En 1936, la moitié de la population française vivait encore de l’agriculture, contre 15 % en 1968 et 5 % aujourd’hui. Désormais, près de 90 % de la population active est salariée. Voilà le phénomène décisif : le rapport de forces entre les classes a énormément évolué à l’avantage des travailleurs. Toutes les fonctions économiques et administratives de la société reposent sur le travail salarié.

On nous répondra : « d’accord, mais cela n’empêche pas que la classe ouvrière est divisée ». Effectivement, elle est divisée, ce qui ne date pas d’hier. Pour commencer, le capitalisme divise objectivement les travailleurs en les plaçant dans une situation de concurrence les uns par rapport aux autres. Par ailleurs, personne n’a jamais prétendu que le salariat était matériellement, psychologiquement et politiquement homogène, rangé comme un seul homme sous le drapeau du communisme. Si c’était le cas, le capitalisme ne tiendrait pas une minute de plus. La domination des capitalistes repose – entre autres – sur une application systématique, par tous les moyens à leur disposition, de la vieille devise : « diviser pour mieux régner ». C’est vrai aujourd’hui et il en a toujours été ainsi. Par exemple, on entend souvent des gens, à gauche, présenter comme un phénomène « nouveau » la puissance de la propagande médiatique visant à endoctriner les travailleurs, les diviser, leur faire accepter leur sort. Or cette propagande a toujours existé. Et les travailleurs qui, au siècle dernier, n’avaient pas la télé ou la radio, subissaient une influence non moins réactionnaire : celle de l’Eglise – qui depuis n’a cessé de décliner.

Bien sûr, les communistes doivent être à l’avant-garde de la lutte contre toutes les formes de propagande et de discriminations visant à diviser notre classe. A cet égard, les communistes ont mené un travail exemplaire, aux côtés de militants syndicaux et associatifs, pour la régularisation des travailleurs sans-papiers. Cependant, l’erreur commence lorsqu’on exagère le rôle que jouent les manœuvres de division et la propagande des capitalistes, et en particulier lorsqu’on les présente comme des obstacles absolus à l’émancipation des travailleurs, alors qu’il s’agit d’obstacles relatifs. Toute l’histoire le démontre : aucune force au monde, fut-ce la plus sophistiquée des machines de propagande et de division, n’empêche indéfiniment les travailleurs de passer à l’action – y compris sous une forme révolutionnaire. La crise du système capitaliste, son impact sur la vie matérielle et morale de millions de gens, les humiliations quotidiennes qu’elle leur inflige, tout cela travaille en profondeur la classe ouvrière, jusqu’au point de rupture où elle se soulève brusquement, renversant l’édifice mis en place par les capitalistes pour la maintenir dans l’ignorance et la passivité. D’ailleurs, c’est précisément parce que le capitalisme limite constamment l’éducation politique et l’organisation des travailleurs que celles-ci ne prennent pas corps de façon graduelle, dans la masse de la population, mais sous la forme d’explosions révolutionnaires. Autrement dit, la lutte des classes est un processus dialectique.

Soulignons au passage que du fait de son poids social écrasant, le salariat exerce une influence palpable sur les couches intermédiaires de la société. Il fut un temps où les étudiants, les enseignants et les employés des banques, par exemple, se considéraient comme une caste à part. Ils faisaient partie des réserves sociales de la réaction. Ce n’est plus du tout le cas. Et on voit même régulièrement des médecins, des avocats et des magistrats imiter les méthodes de lutte de la classe ouvrière.

Les bavardages sur le prétendu « faible niveau de conscience » des travailleurs ne signalent, au fond, que le faible niveau de conscience de leurs auteurs. La « conscience de classe » est une réalité extrêmement fluide, qui évolue sans cesse sous l’impact des événements et connait toutes sortes d’oscillations. Même lorsqu’aucune lutte n’agite la société, elle ne s’en manifeste pas moins par des milliers d’incidents et de propos divers. Si elles parlaient, les machines à café des entreprises pourraient en témoigner, elles qui entendent quotidiennement les colères et les remarques acerbes des salariés, pendant leurs pauses. Dans la masse des travailleurs, la conscience de classe est comme ces braises qui, brûlant sous terre, peuvent à tout moment rallumer un feu de forêt.

La direction du mouvement ouvrier

Enfin, il arrive trop souvent que des débats sur le niveau de conscience des travailleurs laissent dans l’ombre une question beaucoup plus concrète et problématique : celle du rôle des directions du mouvement ouvrier dans le façonnement de cette conscience. Elles prennent souvent prétexte du prétendu « faible niveau de conscience » des travailleurs pour abandonner la lutte pour le socialisme : les salariés « ne sont pas prêts », nous explique-t-on  ; ils « acceptent le capitalisme », etc. Or, ce ralliement des organisations de gauche à l’économie de marché – comme on l’a vu non seulement au sommet du PS, mais aussi du PCF – débouche sur des politiques qui démoralisent et désorientent les travailleurs, au lieu d’élever leur niveau de conscience. Exemple : le gouvernement Jospin de 97-2002.

Dans son Programme de Transition (1938), le révolutionnaire russe Léon Trotsky écrivait que « la crise actuelle de la civilisation humaine est la crise de la direction de la classe ouvrière ». Cette formule est toujours d’actualité, comme l’illustrent les politiques réactionnaires mises en œuvre, ces dernières années, par des gouvernements « socialistes » en Espagne, en Grèce, au Portugal – et aujourd’hui en France. Les prémisses objectives d’une révolution socialiste – le développement des forces productives et du salariat – n’ont jamais été aussi favorables. Le niveau culturel des travailleurs est également à son plus haut niveau historique. Leur aptitude à lutter massivement s’est déjà manifestée à de nombreuses reprises, comme par exemple à l’automne 2010, et se manifestera de nouveau, n’en doutons pas, à une échelle encore plus vaste. Reste la question de la qualité et du programme de la direction des travailleurs, qui est un élément clé de l’équation. A cet égard, la responsabilité du PCF, du Front de Gauche et de la CGT est colossale. A nous, militants de ces organisations, de faire en sorte que leurs idées, leur programme et leur stratégie soit à la hauteur de leurs tâches historiques.

Jérôme Métellus (PCF Paris 18e)

 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 16:53

                                                                           

 

 

 

Conclusions du 33ème congrès du PC Luxembourgeois               
  Rapport de conclusion du 33ème congrès du Parti communiste luxembourgeois (KPL) réalisé par Ali Ruckert président du KPL



Traduction réalisée par la section de Jarny du PCF 54 (aménagée par AC) pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



La 33e Congrès de la KPL est organisé dans une situation extrêmement difficile et complexe, à la fois politique et sociale, et l'une de nos tâches est de trouver des réponses à un certain nombre de défis et de prendre des décisions qui inspirent confiance et espoir aux travailleurs de ce pays.



La situation internationale est caractérisée par deux éléments fondamentaux. D'une part la crise toujours plus profonde, structurelle du capitalisme, liée à une offensive brutale du capital, dont l’objectif est de supprimer tous les acquis du mouvement ouvrier au 20ème Siècle, gagnés par la lutte.



D’autre part, la résistance des travailleurs et des travailleurs contre l’exploitation, la dégradation de leurs conditions et les reculs sociaux, une résistance déformée ou étouffée par les médias, mais dont les communistes parlent en détail dans leur presse, parce que ces luttes peuvent aider à renforcer notre propre lutte au Luxembourg.



Dans cette situation complexe, il y a à la fois de grands risques de recul social et civilisationniel, mais il y aussi de grandes potentialités de changements progressistes et révolutionnaires.



Les développements depuis notre Congrès précédent de mars 2009 ont confirmé notre analyse.



La crise cyclique du capitalisme, qui a commencé en 2007 va bon train, naturellement, aucune issue ne pointe à l'horizon. Bien au contraire. De vastes régions du monde capitaliste risquent de plonger dans une longue période de stagnation et de déclin économique.



La crise du capitalisme et ses tares congénitales



Cette crise est l’expression d’une crise structurelle plus profonde du capitalisme, très forte et potentiellement destructrice, reflet de la domination du capitalisme financier. La spéculation financière a pris de telles proportions que le risque d’une explosion est de plus en plus probable.



Contrairement à ce que croient certains, la crise n’est pas seulement une conséquence de la méchanceté et de la cupidité d'une poignée de capitalistes ou de trusts, ou due aux excès du marché, à la défaillance des mécanismes de régulation du système financier capitaliste, que l'on pourrait corriger.



Il s’agit d’une conséquence logique du fonctionnement du capitalisme lui-même, un défaut de naissance : la poursuite du profit maximal, le caractère social du processus de production et l’appropriation privée de ses produits.



Cette crise a également confirmé – et il est important que nous le soulignons – la justesse des analyses fondamentales issues de notre théorie marxiste-léniniste, y compris la loi tendancielle de la baisse du taux de profit, Karl Marx dans le Capital a montré que le capital cherche à tout prix – avec les méthodes les plus brutales quand il n'a pas d'autres choix – à intensifier l’exploitation des salariés et à pousser la spéculation encore plus loin que ce n’est actuellement le cas, dans le but de maximiser leurs profits.



Partout dans le monde, y compris en Europe, nous voyons qu’il y a des forces qui luttent contre l’exploitation capitaliste, contre la restriction des droits politiques, démocratiques et sociaux des travailleurs, contre la guerre, l’oppression néo-coloniale.



Dans de nombreux pays de l’Union européenne, des manifestations et des grèves se sont déroulées contre les coupes brutales dans les services sociaux, la résistance palestinienne et la résistance contre l’occupation impérialiste de l’Irak et de l’Afghanistan se poursuivent, dans certains pays du monde arabe le mouvement de protestation repart, et dans une certain nombre de pays d’Amérique latine de grandes transformations sont en cours dans l'arrière-cour des États-Unis, dans un combat pour la souveraineté et le progrès social.



Cela nous montre qu’il est toujours possible de résister contre l’exploitation capitaliste et l’agression impérialiste, et de défendre ainsi nos acquis, comme c'est le cas à Cuba socialiste, dont le Parti communiste est présent ici, nous le saluons chaleureusement – même si les conséquences dramatiques de la défaite du socialisme au 20ème siècle en Europe lui imposent une rude contre-offensive du capital, avec un rapport de forces mondial qui n'est pas en notre faveur. Mais le cours de l'histoire n'est pas figé éternellement.



La crise, qui a commencé il y a cinq ans aux États-Unis et s’est propagée à tous les continents, est pour nous, les communistes la preuve que le capitalisme aujourd’hui est non seulement incapable de résoudre les problèmes des travailleurs et des peuples, mais qu'il ne fait que les aggraver.



Cela confirme que le capitalisme n’est pas seulement incapable de prévenir les crises, mais que les crises sont de plus en plus destructrices. Les contradictions du système capitaliste s'intensifient, et cela concerne en particulier avec la contradiction fondamentale entre le caractère social de la production et la propriété privée des moyens de production. Depuis notre dernier congrès il y a quatre ans, de grands changements se sont produits au Luxembourg.



La crise du capitalisme a fait réfléchir beaucoup de gens, notamment quand les gouvernements de la France, la Belgique et du Luxembourg ont sauvé de la faillite deux banques Dexia et Fortis, avec des milliards de garanties venant de l’État. En 2010, les garanties du gouvernement luxembourgeois Dexia constituaient déjà 4 milliards d’euros, soit 9,6% du PIB d'alors. Un PIB qui avait chuté un an auparavant, en 2009, de plus de 5%.



La faillite des deux banques a donc été empêchée par l’injection d'argent public, et beaucoup pensaient que le pire était passé et qu'on arrivait au bout du tunnel. Mais ce n'était que le début, la crise capitaliste était tellement forte que si les banques, qui avaient fortement spéculé, devaient s'en sortir, la crise touchait d'autres secteurs de l’économie, en particulier dans le secteur industriel.



Cela signifie que de nombreuses entreprises ont réduit leur production et introduit une réduction des heures de travail, avec un nombre record de faillites et une baisse générale de la production.



Cela s’intègre dans la politique des différents gouvernements depuis des décennies. Plutôt que de développer le noyau industriel, de l'acier, avec un large éventail de produits de grande qualité, plutôt que d’encourager les petites et moyennes entreprises dans tous les secteurs, les gouvernements ont préféré miser sur une politique de niche dans le secteur financier, ainsi que dans l'attraction de grandes entreprises étrangères, sur lesquelles on a aucun pouvoir, avec des décisions prises à l’étranger et des possibilités de délocaliser à tout moment, comme nous l’avons connu plus d'une fois dans notre histoire.



Exproprier ArcelorMittal pour un euro symbolique!



Pour les communistes, une chose est claire: si rien n’est fait pour enrayer cette tendance, si à court terme toutes les entreprises comme ArcelorMittal ne sont pas nationalisées, il en sera bientôt fini de l’industrie sidérurgique au Luxembourg, et le sud du pays en sera réduit à un désert économique.



Pour les communistes, ce n’est pas une option envisageable, le KPL demande donc que Mittal soit exproprié pour un euro symbolique, et que toutes les activités d’ArcelorMittal, les usines ainsi que les mines et terrain soient intégrés au secteur public, gérés conjointement par l’État, les municipalités, les syndicats et les travailleurs de l'acier.



Mais cela doit également s’appliquer à d’autres grandes entreprises, par exemple pour l’industrie de l’énergie dans son ensemble, dans le secteur bancaire au Luxembourg ainsi que pour les compagnies d’assurances qui doivent être fusionnées en une seule banque publique. Mais c'est aussi valable pour les entreprises d’importance stratégique tels Lux-Air et Cargolux, que le gouvernement a déjà été livré au cheikh de Qatar pour 30 millions d'euros.



Pour les communistes, la plupart d’entre eux syndiqués, il est clair que le KPL soutiendra les actions des syndicats dans le secteur privé et le secteur public qui visent à défendre les emplois et les intérêts sociaux et économiques des travailleurs, comme cela a déjà été le cas.



En outre, ils luttent contre l’intégration des syndicats dans le système capitaliste, par l'idéologie du « dialogue social », le but des syndicats n'est pas seulement de lutter pour l’amélioration des conditions des travailleurs mais aussi de lutter contre l’exploitation de l’homme par l’homme. Donc contre un système qui ne peut exister sans l’exploitation, le capitalisme, une tradition qui s'inscrit dans l'histoire de notre mouvement ouvrier.



Il faut réduire drastiquement le budget militaire



La grande majorité des gens a compris les propositions du Parti communiste, et elles ont été chaleureusement accueillies, de proposer la réduction drastique du budget militaire pour dépenser l’argent, non plus dans des aventures militaires à l’étranger, l'achat de véhicules blindés ou de quelques drones tueurs, et autres programmes militaires. Mais c'est pas l'orientation du gouvernement, et nous avons maintenant un budget militaire qui bat tous les records.



Beaucoup de gens ont compris la position du Parti communiste sur la nécessité d'une séparation de l’Église et de l’État, selon quoi les communautés religieuses, parce que la religion est une affaire privée, doivent aussi avoir un financement privé, de sorte que l’Etat et les collectivités pourraient économiser des centaines de millions d’euros et les dépenser à des fins sociales.



Mais c’est ce que le gouvernement ne fait pas. Au contraire. Le CSV et le LSAP discutent déjà de la manière dont ils pourraient mettre en place un plan de financement des diverses communautés religieuses.



Les coupes programmées des CSV et LSAP dans les programmes d'aide sociale signifient que la vie de dizaines de milliers de familles va se détériorer de façon considérable. Et cela vaut non seulement pour les personnes qui ont un emploi, mais dans une plus large mesure pour des milliers de femmes et d’hommes qui ont une retraite minimum, une petite pension d’invalidité, qui vivent du RMG ou d'un complément du RMG, et dans une plus large mesure encore de ceux qui n’ont pas de travail et ne bénéficient souvent pas des allocations-chômage.



Vous vous souvenez peut-être du fait que M. Juncker, quand il est devenu premier ministre en 1995, avait déclaré que les problèmes seraient résolus car ils étaient mineurs. Cependant, le chômage en 1995 était encore relativement faible. Mais depuis, il n’a cessé de croître et il augmente très rapidement depuis le début de la crise, ce qui se manifeste dans un certain nombre d’entreprises par des plans de licenciements aux conséquences dramatiques. Il n’est pas exagéré de dire que nous avons aujourd’hui au Luxembourg 25.000 chômeurs, près de deux fois plus que les chiffres officiels du gouvernement.



On peut juste qu'ils mentent sur le papier et usent de toutes sortes d’astuces pour maintenir le nombre officiel de chômeurs aussi bas que possible et masquer l’ampleur de la catastrophe et leur faillite.



Le gouvernement lui-même a admis que, dans leurs chiffres officiels des catégories entières de chômeurs ne sont plus pris en compte, tels que les chômeurs qui travaillent plus de 7 jours dans le mois, les femmes malades ou les chômeuses qui sont en congé maternité. Et comme il y a aussi ceux qui ont envoyé des dizaines, voire des centaines de demandes d’emploi pour des entreprises et qui, dans la plupart des cas, n'ont pas obtenu de réponse, se sont découragés et ne présentent plus l'Agence pour l'emploi, sans oublier ceux qui, pour les Statistiques du Bureau de l’emploi, ont été supprimés car cela fait déjà deux ans qu'ils sont sans emploi.



L’alternative est le socialisme



Le Parti communiste a été et est convaincu qu’il est nécessaire que, dans ces conditions misérables dans l’un des pays les plus riches du monde, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec cette politique, ceux qui veulent se battre, tous ceux qui recherchent une alternative dans les intérêts des travailleurs, des chômeurs et des retraités travaillent ensemble.



Le KPL est convaincu que les contradictions de ce système avec toutes ses conséquences néfastes, dont je viens d’énumérer ici un certain nombre, là aussi, ne pourront être résolues et surmontées au Luxembourg, que lorsque le capitalisme sera aboli.



Le socialisme, qui se caractérise par la nationalisation des principaux moyens de production, par la planification sociale et le contrôle démocratique de l’économie et de toutes les institutions étatiques par les travailleurs et les travailleurs, est la seule alternative au capitalisme – même ici au Luxembourg. Un socialisme qui ne puise pas dans modèle, mais construit selon l’expérience historique de notre peuple et la situation spécifique de notre pays.

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 14:20

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        La reconquête de l'Afrique
Global Research, janvier 29, 2013


Au moment même où le président démocrate Obama réaffirmait dans son discours inaugural que les Etats-Unis, « source d'espoir pour les pauvres, soutiennent la démocratie en Afrique », de gigantesques avions étasuniens C-17 transportaient des troupes françaises au Mali, où Washington a installé au pouvoir l'an dernier le capitaine Sanogo, entraîné aux USA par le Pentagone et par la Cia, en aiguisant les conflits internes. La rapidité avec laquelle a été lancée l'opération, officiellement pour protéger le Mali de l'avancée des rebelles islamistes, démontre que celle-ci avait été planifiée depuis longtemps par le socialiste Hollande.

La collaboration immédiate des Etats-Unis et de l'Union européenne, qui a décidé d'envoyer au Mali des spécialistes de la guerre avec des fonctions d'entraînement et de commandement, démontre que l'opération avait été planifiée conjointement à Washington, Paris, Londres et dans d'autres capitales. Les puissances occidentales, dont les groupes multinationaux rivalisent entre eux pour s'accaparer les marchés et les sources de matières premières, se compactent quand leurs intérêts communs sont en jeu. Comme ceux qui en Afrique sont mis en péril par les soulèvements populaires et par la concurrence chinoise. Le Mali, un des pays les plus pauvres du monde (avec un revenu moyen par habitant 60 fois inférieur à celui des Italiens, et plus de la moitié de sa population sous le seuil de pauvreté), est très riche en matières premières : il exporte de l’or et du coltan, dont les gains finissent cependant dans les poches des multinationales et de l’élite locale. Pareil au Niger voisin, encore plus pauvre (avec un revenu par habitant 100 fois inférieur à l’italien) bien qu’il soit un des pays les plus riches en uranium, dont l’extraction et l’exportation est aux mains de la multinationale française Areva. Ce n’est pas un hasard si Paris, en même temps que l’opération au Mali, a envoyé des forces spéciales au Niger. Situation analogue au Tchad, dont les riches gisements pétrolifères sont exploités par l’étasunienne Exxon Mobil et d’autres multinationales (mais des compagnies chinoises sont aussi en train d’arriver) : ce qui reste des profits va dans la poche des élites locales. Pour avoir critiqué ce mécanisme, l’évêque combonien (ordre religieux missionnaire italien, NdT) Michele Russo avait été expulsé du Tchad en octobre dernier. Niger et Tchad fournissent aussi des milliers de soldats, qui, sous commandement français, sont envoyés au Mali pour ouvrir un deuxième front. Ce qui a été lancé au Mali, avec la force française comme fer de lance, est donc une opération de vaste envergure, qui du Sahel s’étend à l’Afrique occidentale et orientale. Elle se soude à celle qui a commencé en Afrique du Nord avec la destruction de l’Etat libyen et les manoeuvres pour étouffer, en Egypte et ailleurs, les rebellions populaires.

Une opération à long terme, qui fait partie du plan stratégique visant à mettre la totalité du continent sous le contrôle militaire des « grandes démocraties », qui reviennent en Afrique avec un casque colonial peint aux couleurs de la paix.

 

Edition de mardi 29 janvier 2013 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20130129/manip2pg/14/manip2pz/335194/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 14:03

                                                               

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On dirait presque le discours de Carlos Ghosn, vous ne trouvez pas ? 

C'était il y a 85 ans, un an avant le Krack de 1929

et de la crise de la dette de 1931 !

 

Source : le blog de l’UL CGT Dieppe

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 13:35

                                                                    lvres en ligne 1027 

 

Pour le communisme, la liberté et la France
mercredi 23 janvier

Un nouveau livre de notre camarade Yvan Lavallée.

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Une perspective communiste du XXIe siècle, loin des clichés, ancrée sur les fondements du marxisme, à la lumière des leçons de l’histoire.

Une nouvelle période historique s’ouvre après une période difficile, succédant à la défaîte de l’URSS dans la guerre froide, qui avait vu le rapport de forces se modifier en faveur du capital. Une nouvelle génération de révolutionnaires monte à l’assaut du ciel ; cette plaquette lui est destinée afin de lui donner quelques repères idéologiques dans la lutte des classes.

On tente d’esquisser ici les grandes lignes de ce que pourraient être un programme et un projet communiste à partir d’une analyse qui se veut scientifique de la crise du système capitaliste. Nous réaffirmons ici, après d’autres, que le communisme, conçu comme instance de dépassement du capitalisme est un mode de production et d’échanges, et pas seulement un mieux-être (care) dans le système existant.

Ivan Lavallée, docteur d’État es sciences, Professeur des universités.


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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 13:29

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                                   PC EGYPTE

 

Le peuple égyptien achève sa révolution

Communiqué du Parti communiste d’Égypte
Notre grand peuple prouve – une nouvelle fois et sans l'ombre d'un doute – sa détermination à réaliser les nobles objectifs de sa révolution, et son rejet résolu de toutes les tentatives des Frères musulmans et de leurs alliés des groupes réactionnaires de droite, prétendument attachés à la religion, de voler la révolution, de confisquer l’État et la nation, de s'en prendre violemment au pouvoir judiciaire, de déployer sa haine envers les médias et de falsifier la volonté du peuple dans une mascarade de référendum sur cette pseudo-Constitution.


Le soulèvement des masses égyptiennes, dans plusieurs régions du pays, n'est qu'un révélateur du rejet de la piètre gestion du président et de l'incapacité du pouvoir exécutif, du gouvernement Qandil, à avoir une vision d'ensemble des véritables problèmes de la nation, ce qui explique que les conditions économiques et sociales se soient si manifestement dégradées. Ce sont la majorité des Égyptiens, les pauvres et les travailleurs, qui paient la facture de cet échec et de cette dégradation.


L'incapacité politique et l'échec de la ligne suivie par le président et son clan conduisent le pays à être le théâtre de violents incidents qui ont coûté déjà la vie à un grand nombre d'égyptiens. Les autorités portent la responsabilité de ce bain de sang. Ici, notre parti demande une commission d'enquête indépendante, impartiale, sur ces événements qui puisse faire la lumière sur les circonstances et identifier puis juger les personnes qui en sont responsables. Confirmation de cette incapacité chronique des Frères musulmans, le communiqué du Conseil de défense nationale esquive toute analyse des véritables causes qui ont conduit à de tels événements. Par conséquent, il n'apporte aucune réponse aux revendications des masses, des forces révolutionnaires et de l'opposition civile, si ce n'est une invitation à un dialogue formel visant à contenir la situation révolutionnaire sans aucun progrès réel vers le changement, comme nous l'avons déjà maintes fois expérimenté dans le passé. D'autre part, ce communiqué sous-entendait la menace de déclarer un état d'urgence, sans traiter aucune des causes fondamentales de la colère populaire, ce qui ne pourrait que la faire grandir.


Notre parti salue les efforts remarquables, héroïques de notre grand peuple, et annonce son engagement plein et entier dans les nobles objectifs de la révolution et il restera ferme pour réaliser sa volonté de liberté intégrale, de démocratie réelle, de justice sociale immédiate. Notre parti appelle le peuple égyptien à poursuivre ces marches pacifiques et ces sit-ins dans toutes les places de la Libération du pays jusqu'à la reconnaissance de tous les droits réclamés et la mise en œuvre de toutes les mesures exigées par le processus de salut de la révolution et de la nation de la crise actuelle, avant tout, cela consiste en :


1 – La démission de ce gouvernement en faillite et la formation d'un gouvernement de salut national exprimant toute la diversité des forces nationales et révolutionnaires ;


2 – L'abolition de la pseudo-Constitution actuelle ;


3 – La tenue d'élections présidentielles anticipées ;


4 – L'annulation de toutes les implications de l'autoritaire Déclaration constitutionnelle avec la démission immédiate du Procureur général ;


5 – La mise en place immédiate du salaire minimum et maximum, de l'indexation des salaires sur les prix et le soulagement des effets de la crise économique que portent actuellement sur les épaules les pauvres et les travailleurs ;


Le Parti insiste bien sur le fait qu'il a entièrement confiance en la force de la volonté révolutionnaires des masses du grand peuple égyptien ainsi qu'en son désir de sauver la révolution et la nation. Le Parti confirme sa foi inébranlable en une victoire inéluctable.


Vive la lutte du peuple égyptien ! Vive la révolution


Traduit par MA

Source : Solidarité Internationale PCF 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 13:18

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Communiqué de Presse

Le Réseau CADTM Afrique condamne l’intervention militaire de la France et de ses alliés au Mali

29 janvier par CADTM (Comité pour l'annulation de la dette du Tiers-Monde)

Comme le dénonce un appel lancé par des femmes maliennes, la situation dramatique du Mali doit ouvrir les yeux sur une réalité terrible qui se vérifie dans d’autres pays en conflit : les violences faites aux femmes sont instrumentalisées pour justifier l’ingérence et les guerres de convoitise des richesses de leurs pays.

Nous condamnons sans réserve les violations des droits humains par les groupes armés qui contrôlent la partie Nord du Mali. Nous sommes aux côtés des femmes et de toutes les victimes d’abus. Nous dénonçons également l’intervention militaire que mène la France depuis le 10 janvier 2013. L’État Français mène une guerre au Nord du Mali, non pas pour défendre la démocratie et garantir le respect des droits humains comme on le prétend, mais bel et bien pour défendre ses propres intérêts coloniaux et ceux des multinationales françaises présentes en Afrique afin d’exploiter les ressources naturelles (uranium, or, diamants, pétrole, terre, eau…). La France, comme les États-Unis dans d’autres parties du monde, veut montrer sa capacité militaire à prendre la défense des intérêts stratégiques des grandes puissances occidentales et de leurs grandes entreprises.

Les bombardements français sur les régions très appauvries du Mali reflètent avant tout la détermination de l’impérialisme français à maintenir une domination néocoloniale sur les richesses des peuples de l’Afrique dans un contexte de crise mondiale du capitalisme. Il utilise les armes de pointe pour dissuader les convoitises de la Chine et les autres puissances. Par ailleurs, l’intervention occidentale a aussi comme but d’empêcher l’autoorganisation des Maliens afin d’éviter le réveil de leurs aspirations démocratiques, anti impérialistes et panafricanistes. La France et ses alliés veulent éviter la remise en cause des régimes relais de la Françafrique.

Le Mali est l’un des pays les plus appauvris et exploités du monde malgré ses importantes ressources naturelles minières et agricoles. Elles sont accaparées par les multinationales. Le peuple malien est terriblement affecté par les politiques néolibérales imposées par la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l’OMC, l’Union européenne et l’Etat français. Ces politiques n’ont été possibles qu’avec la complicité des régimes en place. Ces politiques ont empêché le Mali de se libérer du poids d’une dette extérieure qui sert d’instrument de pompage de ressources et de soumission du pays aux intérêts des institutions et des puissances créancières. L’initiative d’allègement de la dette du Mali, qui fait partie des pays pauvres très endettés (PPTE) a prolongé les effets dévastateurs du système d’endettement car les réductions de dette accordées au compte-gouttes ont été systématiquement conditionnées par l’application de mesure de privatisation et d’ouverture économico-commerciale. Ces mesures ont soumis les paysans/paysannes et les travailleurs/travailleuses des villes a une concurrence internationale à laquelle ils et elles ne pouvaient pas répondre. Les femmes maliennes qui portent un poids énorme dans la vie du pays sont victimes au quotidien de privation de tous ordres. Elles résistent au quotidien.

La dette et son remboursement continuent d’être les instruments d’une paupérisation des populations.

L’État français bombarde des villes, des villages et des infrastructures déjà rares du Mali dont la reconstruction demain sera probablement le prétexte pour endetter encore un peu plus le pays et augmenter sa soumission aux créanciers. Le FMI vient justement d’annoncer l’octroi au Mali d’un prêt de 18,4 millions de dollars. Cela ouvrira un nouveau cycle de malheurs pour le peuple malien s’il ne prend pas son sort en main.

Le gouvernement français devrait normalement réserver les millions d’euros que coûtera son déploiement militaire au Mali pour les besoins sociaux de sa population condamnée elle-même à l’austérité du fait de l’explosion de la dette publique.

La région connaît une propagation des groupes intégristes qui ont été appuyés et armés par les puissances occidentales, États-Unis en tête, directement ou par le biais du Qatar ou de l’Arabie Saoudite. Aujourd’hui les grandes puissances occidentales ne savent plus comment se dépêtrer d’un mouvement qui ne leur est plus utile, leur échappe et s’est retourné contre elles. La manière dont elles sont intervenues en Libye a aggravé la situation de la région entraînant notamment une prolifération des armes. Les interventions occidentales en Afghanistan et en Irak ont démontré que les arguments humanitaires cachent des intérêts économiques, politiques et militaires inavouables. L’intervention et l’occupation militaire occidentale n’apporte pas de solution réelle aux problèmes des droits humains. Elle tend même à les aggraver.

Pour le CADTM Afrique, c’est au peuple malien de régler les conflits internes et chasser tous les groupes qu’il considère anti démocratiques et obscurantistes qui veulent imposer leurs lois par les armes.

Le Réseau CADTM Afrique :

- condamne l’intervention impérialiste de la France et de ses alliés au Mali, il appelle à l’arrêt immédiat des bombardements et au retrait des troupes françaises et africaines du Mali ;

- exprime sa solidarité avec le peuple malien et son droit de décider librement de son devenir.

- appelle à un renforcement de la solidarité des Peuples maliens et africains pour barrer la route aux forces de la restauration et de ré-colonisation du Mali et du Sahel ;

- considère que la CEDEAO, organisation sous régionale dirigée par un club de chefs d’États au service des hégémonies américaine et européenne, n’a aucune légitimité et aucun pouvoir légal pour contracter des prêts de guerre au nom du peuple souverain du Mali ;

- invite le Peuple malien à invoquer l’absence de consentement comme fondement juridique d’une répudiation de toute dette héritée de l’intervention étrangère.

- appelle les peuples d’Afrique du nord au sud, du Maghreb au Machrek à s’unir contre les guerres.

Pour le Réseau CADTM Afrique, le groupe de coordination, le 29 janvier 2013


 

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 16:08

 

 

 

À voir ou à revoir :

 

Etienne Bastelica dans le numéro d’INCHIESTA du 23 Janvier 2013 sur les Arrêtés Miot

http://corse.france3.fr/emissions/inchiesta

 

 

Michel Stefani dans CUNTRASTU le 27 Janvier 2013

http://corse.france3.fr/emissions/cuntrastu

 

 

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