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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 15:51
REMUE-MENINGES:Emmanuel MACRON : cet homme est dangereux

 

 

Publié par El Diablo

photo d'illustration : Anicet Le Pors (à gauche) en compagnie de Georges Marchais en 1982

photo d'illustration : Anicet Le Pors (à gauche) en compagnie de Georges Marchais en 1982

Emmanuel Macron sera élu le 7 mai 2017 Président de la République. C’est le produit politique fabriqué par les efforts combinés de l’oligarchie financière, du MEDEF, des gouvernements Hollande, de la technostructure administrative, des opportunistes de tous bords, des stars de l’intelligentsia toujours avides de notoriété, de la totalité des médias ; bref, de tous ceux ayant joué un rôle dans la situation désastreuse actuelle et favorisé ou instrumentalisé la montée du Front national. Et cela dans le contexte d’une décomposition sociale profonde, d’une communauté des citoyennes et des citoyens désorientés, en perte de repères.

Son émergence est récente et il n’a cessé de cultiver l’ambiguïté pour se positionner électoralement au centre. Toutefois, on peut déceler à partir de plusieurs déclarations disparates une certaine cohérence idéologique, assez différente de celle qu’il veut accréditer ou qu’on lui prête. Cinq lignes de force peuvent être dégagées.

1 Un fervent de l’élitisme, hostile au monde du travail

Les analyses sociodémographiques publiées à l’issue du premier tour ont montré que Emmanuel Macron a été essentiellement soutenu par les personnes qui s’en sortent le mieux dans la cris, les plus riches, les plus diplômés, les partisans le l’Union européenne, laissant de côté la France qui souffre, accentuant ainsi les inégalités. Dans le même temps, il ne dissimule pas sa volonté de réduire le partenariat au sein de l’UNEDIC, plus généralement de préférer le soi-disant dialogue social à la concertation contradictoire. Il est un farouche partisan de la flexi-sécurité, cause de précarité et de pauvreté de masse. Il opérera une reprise en main étatique des crédits de la formation professionnelle. Il conteste la vocation des syndicats à s’exprimer au niveau national pour les cantonner autant que possible au niveau de l’entreprise dans l’esprit de la loi El Khomri qu’il veut prolonger par une réforme du code de travail adopté par ordonnances, c’est-à-dire sans l’aval du Parlement. L’avantage que l’on peut reconnaître à ce candidat c’est qu’il éclaire les contradictions de classe qui sont à l’œuvre.

2 La mise au pas des collectivités territoriales

Après Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron cherche le moyen de contourner le principe de libre administration des collectivités territoriales posé par l’article 72 de la constitution. Un système de conventions avec les régions pourrait y pourvoir qui conditionnerait le montant des dotations de l’État à la docilité des collectivités. L’Etat serait également appelé à compenser la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages ce qui rendrait ce financement discrétionnaire. Le processus de métropolisation serait poursuivi et développé aboutissant à la suppression d’un quart des départements. Les collectivités territoriales seraient ainsi mises sous pression avec la diminution de 2 milliards d’euros par an des dépenses de fonctionnement, la réduction de 75 000 emplois de fonctionnaires territoriaux, un retour strict imposé aux 35 heures hebdomadaires. La maîtrise de cette nouvelle politique coercitive serait assurée par une conférence annuelle des territoires. La remise en cause statutaire de la fonction publique territoriale reste la cible privilégiée.

3 L’abaissement du Parlement

Il s’agit d’abord d’une réduction drastique des effectifs sensée dégager une économie annuelle de 130 millions, de l’ordre d’un tiers pour aboutir à 385 députés et 282 sénateurs. Le Parlement réduirait considérablement son activité législative qui, hors période budgétaire, serait limitée à trois mois. IL y aurait donc moins de lois nouvelles, ce qui laisserait davantage de champ à la réglementation par décrets. L’activité du Parlement serait aussi réorientée vers des missions de contrôle et d’évaluation. La haute administration aurait de ce fait une compétence d’expertise plus étendue et un pouvoir hiérarchique renforcé sous l’autorité de l’exécutif. Emmanuel Macron a prévu de légiférer rapidement par voie d’ordonnances dès le début de son quinquennat et il conservera le mécanisme de l’article 49-3. Il est clair que la démarche tourne le dos au régime parlementaire.

4 Un gouvernement aux ordres

Le Gouvernement serait lui aussi resserré à 15 ministres, et fortement instrumentalisé par le Président de la République qui continuerait à présider les réunions du Conseil des ministres. Celles-ci seraient plus fréquentes pour assurer une discipline sans faille des ministres. Contrairement aux dispositions actuelles de la constitution, ce n’est toujours pas le Gouvernement qui définirait et conduirait la politique de la nation mais le chef de l’État. Les ministres seraient évalués chaque année. Pour autant, leurs pouvoirs et surtout leurs cabinets exerceraient une autorité renforcée sur les administrations placées sous leur tutelle. Le candidat Macron jugeant le statut général des fonctionnaires « inapproprié », outre une réduction des effectifs prévue de 120 000 emplois, accentuera la dénaturation du statut par une extension du spoil syste , le recrutement accru de contractuels de droit privé sur la base de contrats négociés de gré à gré. Il s’agirait donc d’une mise en cause des principes d’égalité, d’indépendance et de responsabilité et d’une réaffirmation sévère du pouvoir hiérarchique, de l’obligation de réserve, du devoir d’obéissance.

5 Un exécutif opaque et autoritaire

Emmanuel Macron ne remet pas en cause les institutions de la V° République, notamment l’élection du Président de la République au suffrage universel, ni l’usage plébiscitaire du référendum, ni de façon significative le mode de scrutin. Les conditions d’une VI° République ne sont pas réunies : pas de large consensus de récusation des institutions actuelles, pas de consensus sur les caractéristiques d’une nouvelle constitution, pas d’évènement fondateur comparable à ceux qui ont présidé à l’avènement des Républiques antérieures et de l’actuelle. Si l’ambiguïté sur ce que pourrait être la fonction présidentielle du nouveau président demeure grande, on peut déduire de ses quelques déclarations sur le sujet et de ses postures que son exercice de la fonction présidentielle, qui a pu être qualifiée de « jupitérienne », serait à la fois opaque et autoritaire, autocratique. La « dérive bonapartiste » qui a caractérisé le quinquennat de Nicolas Sarkozy risque d’être ici renforcée avec plus de méthode et, sans doute une traduction institutionnelle qui se durcira face aux conflits sociaux que la politique présidentielle ne manquera pas de provoquer. Jusqu’à quelles limites et à quelle échéance ? C’est la principale incertitude sur le danger encouru.

S’il est clair qu’on ne saurait voter pour la politique de filiation autoritaire, xénophobe et nationaliste de Marine Le Pen, le danger de la politique portée par Emmanuel Macron constitue une autre redoutable menace pour le progrès social et la démocratie.

Dimanche 7 mai 2017 je voterai Blanc.

Anicet Le Pors

Ancien ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives (1981-1984)

 

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 09:13

Voter Macron n’est pas se rallier à son programme, c’est éliminer le candidat le plus dangereux pour les libertés publiques. Ce n’est pas approuver les politiques libérales (qui sont responsables de la montée des populismes et de l’extrême droite), c’est choisir le terrain le moins accidenté où nous pourrons les combattre.(Paul Antoine Luciani, Etienne Bastelica)

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 06:24
MARWAN BARGHOUTI

MARWAN BARGHOUTI

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 09:08

Un vote clair contre l’extrême droite.

Il ne faut pas se laisser endormir par les assurances un peu naïves affichées dans certains milieux qui font mine de ne pas voir les évolutions de la société insulaire et les rapports de force électoraux. L’extrême droite pour la nommer par son nom (alors que d’autres, en Europe, la nomment en minimisant le danger « droite libérale radicalisée »), l’extrême droite, donc, s’est installée en Corse. Et d’une façon plus significative que sur le continent.

C’est la raison pour laquelle un groupe de personnalités féminines, issues de la Résistance ou en lien direct avec elle, ont pris une position claire et offensive pour le second tour de la présidentielle. Nous approuvons leur geste. Dimanche 7 mai, il faut parer au plus pressé : réduire autant que faire se peut l’influence relative de Marine Le Pen. 

Voter Macron n’est pas se rallier à son programme, c’est éliminer le candidat le plus dangereux pour les libertés publiques. Ce n’est pas approuver les politiques libérales (qui sont responsables de la montée des populismes et de l’extrême droite), c’est choisir le terrain le moins accidenté où nous pourrons les combattre.

Le choix des démocrates pour le second tour est très clair : Dimanche, battre Le Pen ! Lundi, se préparer à combattre Macron !

Ajaccio, le 2 mai 2017

Etienne Bastelica et Paul Antoine Luciani,

Conseillers municipaux d’Ajaccio.

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 15:51
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« Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise. »
[Bertolt Brecht.]

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 15:12

Législatives: Pierre Laurent veut une union du PCF et de la France insoumise

03 Mai

Dans un texte paru mardi sur Mediapart, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon, appelle les formations à la gauche du Parti socialiste à s’unir sous une « bannière commune » aux prochaines législatives.

Pierre Laurent veut donner, à l’occasion des prochaines élections législatives, de « nouvelles perspectives de victoire aux sept millions d’électeurs » qui ont porté leur choix sur Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. C’est ce qu’il écrit dans une tribune publiée ce mardi par Mediapart.

Si le secrétaire national du Parti communiste française (PCF) réitère ici son appel à « barrer la route de l’Elysée à Marine Le Pen » en votant « contre elle », il souhaite les 11 et 18 juin prochains « une majorité qui ne se soumettra pas au futur Président de la République »: « Nous ne voulons ni d’une Assemblée nationale aux mains de l’extrême droite et de la droite, ni d’une Assemblée nationale aux ordres d’Emmanuel Macron. Nous voulons une majorité pour changer. »

… Pourquoi pas, mais cette déclaration ne paraissait pas dans la logique de la manière dont les militants communistes ont été chauffés à blanc sur le fait que Mélenchon ne voulait pas appeler à voter Macron. Quitte à proclamer comme les sociaux démocrates que si Hitler était venu au pouvoir c’était à la suite de l’intransigeance des communistes, ce qui est tout de même extraordinaire de la part d’un parti communiste qui devrait avoir à cœur de faire respecter la vérité historique. Nous n’avons depuis le Congrès cessé d’osciller entre plusieurs stratégies, celle de stigmatisation et celle d’adhésion en rase campagne. Il y avait pourtant une tout autre manière de marquer ce qui nous différenciait de la France insoumise et en quoi les communistes étaient essentiels à un rassemblement capable de combattre la droite et l’extrême-droite. Ici même nous avons publié des textes portant sur le fond et qui sans mener des procès a priori tentaient d’éclairer les enjeux.

Le parti communiste, ses militants ont été littéralement ballotés et tout a été fait y compris pour que la question d’une candidature communiste ne puisse plus se poser, perte de temps, faux débats, division des directions. Tout cela ne peut plus continuer et il faut un vrai débat au sortir de ces élections sur une véritable stratégie. Nous sommes confrontés à la fois à la pire impasse politique qui puisse se poser aux Travailleurs, à notre pays. 70% des électeurs sont mécontents de l’offre présidentielle. C’est à peu près le chiffre de ceux qui étaient contre la loi Khomery qui leur a été imposée par 49.3. Ce ne sont peut-être pas exactement les mêmes, puisqu’une partie de la droite est venue s’ajouter au lot des mécontents, tandis qu’une autre partie glissait vers le vote Macron de peur du FN.

Ce qui est sûr c’est que l’importance du vote en faveur de Mélenchon ne peut être approprié par personne, il témoigne de la maturité de ceux qui ont tenté d’échapper à la catastrophique alternative qui est celle d’aujourd’hui. Rien n’est joué et les législatives peuvent être l’occasion d’un nouveau combat ou un désastre pour tous. Donc je crois que la proposition de Pierre Laurent tient compte de cette situation, mais elle n’a pas été préparée, discutée, les attitudes antérieures n’ont pas créé les conditions d’une telle fusion, une fois de plus les militants ont été mis sur une voie et on les dirige vers une autre ce qui ne pardonne pas dans une élection.

Il faudra discuter de tout ça ultérieurement, pour le moment l’urgence est qu’il existe de nombreux élus communistes et progressistes pour imposer une autre autre politique que le président élu quel qu’il soit prétendra nous infliger, avec une majorité qui l’appliquera impitoyablement.

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 15:08

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 13:17

« Contre les fascistes nous nous allions jusqu’avec le diable et ensuite nous combattions le diable ».

Dolores Ibarruri dite La Pasionaria

illustration:  La Pasionaria, bd de Gazier et Ciccolini édition  Naïve

 

L’autre dimanche, j’ai eu une pointe d’émotion en apprenant que tu avais pour la première fois pris le chemin des urnes. Quelques jours avant le scrutin, nous avons eu un échange et, respectueux de ta liberté, je m’étais interdit de t’imposer, même d’une manière indirecte, mon propre choix. Tu as bien raison, cette décision t’appartient à toi et à toi seul.

Je dois te le dire puisque je sais maintenant que tu as voté Mélenchon : quoi que je puisse penser du personnage et ses finalités politiques, je suis fier qu’à l’occasion de sa première consultation électorale mon petit-fils ait déposé dans l’urne un bulletin marqué à gauche. Tu fais partie des 7 millions d’électeurs, pour beaucoup jeunes comme toi, venant d’horizons politiques et sociologiques divers, qui ont voulu ainsi exprimer leur rejet de la politique ultralibérale, leur ras-le-bol d’une élite politique engluée dans les affaires, prête à tous les mauvais coup contre le monde du travail, bien éloignée de la dure réalité des millions de chômeurs, des millions de pauvres, des jeunes diplômés galérant pour trouver du travail, des jeunes insultés et réprimés parce que de couleurs de peaux différentes. Un électorat, ou mieux dit, plusieurs électorats non homogènes, qui se sont retrouvés sur le nom de Mélenchon. Ce ras-le-bol et cette énorme colère, mon cher petit-fils, je la partage avec toi. Je sais qu’elle n’est pas près de s’atténuer.

Pourtant, je te mets en garde. Certains découvrent la politique comme Christophe Colomb découvrait l’Amérique en croyant ou en feignant de croire que rien ne s’était passé avant et qu’ils allaient tout conquérir après.

Dimanche prochain aura lieu le 2 ème tour qui opposera Macron à Le Pen. J’entends bien tous ceux qui n’en peuvent plus, ne veulent pas choisir entre «  la peste et le choléra ». Mais je ne peux pas accepter d’entendre : « Qu’ils se démerdent ! » se réfugiant dans l’abstention et le vote blanc. Pour une raison simple : le fascisme, mon cher petit-fils, c’est comme la mort, on en fait l’expérience une fois. Pas deux. On ne tergiverse pas avec la peste brune.

Je fais partie d’une génération qui n’a pas directement souffert de fascisme. Mais ma famille, la nôtre, a payé durement la note. Toi et tes copains vivent cela - et c’est normal - de plus loin. Mais n’oublie pas que nombre de mes proches, donc les tiens, ont subi la terreur et sont tombés sous les balles fascistes. Je ne veux surtout pas de cela pour toi et tes cousins.

Je ne me fais aucune illusion sur Macron. C’est l’homme de la finance et de l’élite oligarchique, l’homme de la loi dite sur le travail, l’homme des petits boulots pour les jeunes, l’homme qui va faire franchir une nouvelle étape au prétendu «  social libéralisme ». Un homme jeune pour une vieille politique. « Il symbolise à lui tout seul ce que ce quinquennat a charrié de pire », écrit Laurent Mauduit dans Médiapart qui explique son choix de dimanche prochain comme un «  supplice chinois ». Chaque jour de la campagne de Macron, par ses dérives comme celle de faire la fête indécente dimanche dernier au soir dans un grand restaurant parisien ou encore ses déclarations à l’emporte-pièce et sa morgue, chaque jour est marqué par une baisse dans les intentions de vote. Bref, Macron c’est l’adversaire idéal pour Mme Le Pen.

Lui, nous l’avons dans le collimateur. Dès le 8 mai, s’il est élu, et c’est loin d’être fait, il devra compter sur toi, sur nous pour combattre sa politique dans les entreprises, dans ton université, dans la rue.

Avec Mme Lepen, tu pourras ranger tes baskets. Là, on ne plaisante plus. C’est de liberté dont on parle. Liberté de parler, de s’organiser, de publier, de contester, de penser. Alors, je me permets de te dire qu’il faut malheureusement utiliser le bulletin Macron pour éviter le désastre. Et je t’invite à réfléchir sur ce que déclarait Dolores Ibarruri, la célèbre Pasionaria, pendant la guerre d’Espagne au cours de laquelle sont morts ou sont revenus gravement blessés plusieurs membres de notre famille : « Contre les fascistes nous nous allions jusqu’avec le diable et ensuite nous combattions le diable ».

José Fort

Il y a quelques années, Michel Fugain chantait «  La bête immonde », Kathrine, lui, chantait «  Marine Le Pen ». Ecoutons-les, avec aussi J’ai peur et Le Bruit des bottes de Ferrat.

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 12:06
 

Je voterai en pensant à eux…

Dimanche, en déposant mon bulletin de vote je penserai

A mon père grièvement blessé lors de la bataille de Brunete pendant la guerre d’Espagne et revenu en France aveugle pour toujours. A son frère, tué lors de la bataille de l’Ebre.

A mon grand-père et à un autre de mes oncles tués lors de la bataille de Madrid

Au second mari de ma mère condamné à mort ayant passé 25 ans de sa vie en prison, l’exécution ayant été commuée en prison à vie.

Dimanche, en déposant mon bulletin de vote, je penserai

A mes camarades chiliens rencontrés clandestinement à Santiago peu de temps après le coup d’Etat de Pinochet et qui tous ont été assassinés.

A mes camarades du syndicat Disk rencontrés à Istanbul lors de la dictature militaire portés disparus.

A mes camarades grecs rencontrés à Athènes morts sous la torture.

A mes camarades espagnols visités dans la prison de Carabanchel.

A mes camarades argentins rencontrés à Buenos Aires et disparus lors de la dictature Videla.

A mes camarades syriens rencontrés à Damas du temps de la dictature d’Assad père, la plupart étant morts en prison.

Dimanche, en déposant un bulletin de vote portant le nom Macron, je penserai à eux en utilisant le seul moyen à ma disposition pour battre la menace fasciste.

José Fort

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 11:57
Le superviseur des arrangements entre Lafarge et Daech était candidat FN aux municipales

En 2014, Jean-Claude Veillard était sur la liste de Wallerand de Saint-Just. À la même période, il supervisait les négociations entre Lafarge et l'EI.

03/05/2017 15:20 CEST | Actualisé il y a 22 heures
Khalil Ashawi / Reuters
Checkpoint de l'Etat islamique dans le Nord de la Syrie.

POLITIQUE - Voilà qui ne tombe pas très bien pour Marine Le Pen, à quelques heures du débat décisif qui va l'opposer à Emmanuel Macron. Ce mercredi 3 mai, Mediapart publie une enquête embarrassante, dans laquelle on apprend que Jean-Claude Veillard, directeur sûreté du groupe Lafarge et cité dans les "troubles arrangements" entre l'entreprise et Daech, était candidat aux municipales sous les couleurs du Front national.

 

Dans le détail, il était cinquième sur la liste menée par Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national et président du groupe FN au Conseil régional d'Île-de-France. "C'est exactement à la même période que Lafarge négociait avec l'État islamique", note Mediapart. Sollicité par le site, Jean-Claude Veillard a répondu qu'il s'agissait d'une "affaire personnelle et privée". "Si j'avais été l'adjoint de Mélenchon ou d'un socialiste, cela ne vous aurait pas intéressés, j'en suis sûr", s'est-il également défendu.

 

Le Monde avait révélé en juin 2016 "les troubles arrangements" de Lafarge avec l'organisation jihadiste pour qu'une de ses cimenteries située à Jalabiya (nord est de la Syrie) puisse continuer à fonctionner en 2013 et 2014, avant que l'EI ne s'empare du site et annonce l'arrêt de toute activité.

 

Selon le quotidien, l'entreprise avait alors cherché à garantir l'accès à l'usine de ses ouvriers et des marchandises alors que plusieurs points de la zone étaient contrôlés par l'EI, en missionnant un intermédiaire pour obtenir des laissez-passer aux checkpoints. C'est via cet intermédiaire que Jean-Claude Veillard était informé de la situation sur place.

 

Voici par exemple le genre de message que ce candidat frontiste recevait, selon des documents publiés par Mediapart: "l'Etat islamique veut une liste de nos employés avec leurs cartes d'identité pour délivrer à chacun un autorisation de franchir leurs checkpoints". Au mois de novembre, l'ONG Sherpa a déposé plainte à Paris contre le cimentier français pour "complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité". Selon Mediapart, la justice devrait ouvrir une instruction sous peu.

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